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Comment pardonner?
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Le pardon est une puissance de guérison, certes! Mais il ne
doit pas être donné n'importe comment; il y a des règles à suivre. La
première consiste à reprocher l'offense à l'agresseur. Rater cette
étape peut conduire la victime à enfouir l'offense dans son
subconscient où celle-ci continuera à faire son travail de destruction,
lent et imperceptible.
Cet article est tiré d'une publication plus complète intitulée: Le pardon, une puissance de guérison. En voici le
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L'évangile
de la prospérité: une fausse doctrine
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L'évangile de la prospérité est une fausse doctrine, malheureusement
très répandue, qui consiste à faire croire aux gens que s'ils donnent
de l'argent au Seigneur, ou plutôt à ceux qui le prêchent, ils vont
connaître, en retour,
la prospérité matérielle et la santé. C'est ainsi que des prédicateurs
peu scrupuleux
ont abusé de la naïveté des fidèles et se sont enrichis sur le dos des
pauvres.
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Sommes-nous
prédestinés?
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Dieu ne choisit pas ceux qui vont être sauvés et ceux qui ne le seront
pas. En revanche, il connaît à l'avance ceux qui acceptent de le
suivre, et il les fait entrer dans l'école du Christ...
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Christ
en moi : qui fait quoi ? |
La présence du Christ en nous par le Saint-Esprit ne fait nullement de
nous des marionnettes. Elle nous aide au contraire à vivre pleinement
notre condition d‘être humain créé à l’image de Dieu.
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«
Sans moi, vous ne pouvez rien faire » |
Au cours de son ministère terrestre, Jésus dépendait de son Père
céleste dans tout ce qu’il entreprenait. A sa suite, nous devons
également dépendre de lui si nous voulons accomplir une œuvre utile
pour Dieu.
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Servir
: une dynamique révolutionnaire ! |
Servir son prochain est le dernier message que Jésus nous ait laissé
avant de mourir. C’est un message révolutionnaire qui peut changer une
société en profondeur.
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Comment pardonner?
Article publié dans le No 302 du LIEN des cellules de prière, en 2022.
«Tu ne haïras point ton frère dans ton cœur ; tu
auras soin de reprendre ton prochain, mais tu ne te
chargeras point d'un péché à cause de lui. Tu ne te vengeras point, et
tu ne garderas point de rancune contre les enfants
de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Je suis l'Éternel.» Lv 19.17-18
Dans un de ses livres (
Le sacrifice interdit,
Paris, Grasset, 1986), Marie Balmary montre combien il est dangereux de
garder en soi et de ne pas « traiter » une offense reçue. Celle-ci peut
en effet engendrer de la haine qui pénètre au plus profond de
l’offensé, jusque dans son subconscient, et induire des troubles
psychologiques graves.
Le pardon est donc essentiel, tout d’abord pour l’offensé et ensuite pour l’offenseur.
Mais pardonner n’est pas une mince affaire; le texte du Lévitique nous
donne des pistes intéressantes à suivre dans cette démarche :
Ce texte est si riche d’enseignements que je vous propose de le reprendre point par point.
- « Tu ne haïras point ton frère dans ton coeur ».
Garder de la haine contre quelqu’un est une offense contre Dieu.
L’apôtre Jean l’affirme avec force :
« Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous
savez qu'aucun meurtrier n'a la vie
éternelle demeurant en lui.» (I Jn 3.15) .
- « Tu auras soin de reprendre ton prochain ».
Certains traduisent ce verbe par « reprocher ». Marie Balmary fait
remarquer que l’hébreu utilise ici deux fois le même verbe pour le mot
reprendre, une fois à la forme personnelle et une fois à l’infinitif.
C’est une tournure typiquement hébraïque pour renforcer une expression
: il faut que tu reprennes ton prochain...
La parole de reproche que nous adressons à l’offenseur est importante pour deux raisons :
1) Elle est d’abord nécessaire à notre guérison. Car
mettre l’offense en mots est le meilleur moyen d’évacuer notre haine
naissante. C’est tout premièrement lui donner une existence pour
l’empêcher de glisser dans le subconscient, échappant ainsi à notre
contrôle. C’est ensuite lui donner une forme pour pouvoir mieux la
maîtriser et l’évacuer. Au contraire, garder l’offense en nous, c’est
la laisser se transformer en haine contre l’offenseur. Marie Balmary
résume bien la situation : « une faute qui n’est pas dite est à nouveau
commise ». C’est l’escalade de la violence.
2) La parole de reproche est utile également à
l’offenseur. Le verbe « reprendre, reprocher » n’est pas utilisé ici
dans un sens de jugement, mais plutôt dans le sens de monter à autrui
la faute dont il est l’auteur et dont il n’est pas forcément conscient.
Jésus insiste aussi sur la nécessité de reprendre l’offenseur :
«Prenez garde à vous-mêmes. Si ton frère a péché,
reprends-le ; et, s'il se repent, pardonne-lui.» (Lc 17 :3).
L’offenseur reçoit ainsi la possibilité de se mettre en ordre vis-à-vis non seulement de l’offensé, mais aussi de Dieu.
- « Tu ne te chargeras pas d’un péché à cause de lui
». Même si notre haine reste cachée, nous nous chargeons d’un péché
pour deux raisons. 1) La haine que nous entretenons dans notre coeur
est un péché aux yeux de Dieu, car d’offensés que nous étions nous
devenons des offenseurs. 2) Le mot « péché » utilisé ici pourrait aussi
signifier pour nous les conséquences que cette haine peut avoir sur
notre santé spirituelle, psychique et physique. Laisser la haine faire
son oeuvre de destruction en nous est aussi un péché aux yeux de Dieu,
car nous Lui appartenons. Et nous ne pouvons laisser détruire ce qui
appartient à Dieu.
- « Tu ne te vengeras point ». L’offensé doit
reprendre l’offenseur afin que ce dernier se repente et change. C’est
l’amour envers l’offenseur qui doit inspirer une telle démarche. La
violence n’y a pas sa place !
- « et tu ne garderas point de rancune contre les
enfants de ton peuple ». Le nettoyage des racines de rancune et
d’amertume doit être complet, non seulement en surface, mais aussi et
surtout en profondeur. C’est notre responsabilité d’effectuer ce
travail d’assainissement et de contrôler que rien ne repousse ! Pour
nous tester, rien de tel que d’examiner notre comportement vis-à-vis de
l’offenseur. Continuons-nous à le critiquer ? Avons-nous l’habitude de
rappeler son offense ? Si tel est le cas, notre travail de pardon n’est
vraisemblablement pas complet.
- « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Nous
sommes appelés à aimer notre prochain. Nous sommes aussi appelés à nous
aimer nous-mêmes. Et ce n’est pas par hasard si cet ordre vient
compléter les ordonnances relatives aux conflits. En effet, un conflit
a une incidence non seulement sur notre amour pour l’offenseur, mais
aussi sur l’amour que nous portons à nous-mêmes.
L’offense non dite, non reprochée, non pardonnée,
mais acceptée comme une fatalité, suscite une difficulté pour l’offensé
à s’aimer lui-même. J’en veux pour preuve ces témoignages bouleversants
de femmes qui se sont mises à se haïr après avoir été violées. Elles
ont haï un corps qui avait été sali et qui restait souillé. Que de
gens, blessés profondément dans leur enfance, souffrent d’une mauvaise
estime d’eux-mêmes et ont de la peine à s’aimer. Leur guérison est
difficile, car bien souvent l’offense a été enfouie dans le
subconscient. L’aide de spécialistes, si elle est possible, permet d’en
retrouver la trace. Souvenons-nous aussi que le Saint-Esprit révèle ce
qui est caché et peut apporter une vraie libération par le biais de
chrétiens de confiance ayant reçu un ministère de discernement.
- « Je suis l’Éternel ». Il est bon de se souvenir
qu’au-dessus de chaque conflit l’Éternel est présent. Il est la seule
vraie référence. Cela nous replace dans nos vraies dimensions
d’humains, fragiles et pécheurs, des créatures qui ont continuellement
besoin de Dieu.
Que faire dans les situations suivantes ?
J. Buchhold (
Le pardon et l'oubli,
Excelsis, 2015) estime que, selon l’Écriture, le pardon ne peut pas
être accordé sans la repentance du fautif. Le texte déjà cité de Jésus
va dans ce sens : « Si ton frère a péché, reprends-le ; et, s'il se
repent, pardonne-lui » (Lc 17.3). Ne pas réclamer de repentance, c’est
donner raison à l’offenseur et tort à l’offensé, c’est cautionner le
mal et manquer d’amour envers l’offenseur, qui a besoin d’une
réparation personnelle. Mais que faut-il faire lorsque cette repentance
n’existe pas ?
L’offenseur ne veut pas se repentir.
Au vu de tout ce qui a été dit plus haut, cela ne
doit en rien entraver le processus de pardon en nous. Pardonner dans
notre coeur à notre offenseur signifie pour nous une libération et une
guérison, ainsi que le rétablissement d’une relation juste avec Dieu.
C’est une première étape ; c’est notre étape personnelle. Nous pouvons
d’ailleurs l’effectuer sans que l’offenseur n’en sache rien. Si nous
sommes en contact avec lui, il se peut toutefois qu’il remarque notre
changement de conduite à son égard.
Vient ensuite la deuxième étape, celle qui consiste
à donner notre pardon à l’offenseur. Comme dit plus haut, le don de ce
pardon est conditionnel et dépend du repentir de l’offenseur.
Cependant, plusieurs témoignages montrent qu’il peut y avoir des
exceptions à cette règle. Certains chrétiens, martyrisés pendant la
dernière guerre de 1939-45, ont pu retrouver leurs bourreaux après la
libération afin de leur apporter leur pardon et leur parler de l’amour
et du pardon offerts par Jésus-Christ. Ce message tellement contraire à
la logique humaine a conduit plusieurs anciens bourreaux à se convertir
et se repentir. Nous pouvons compter sur le Saint-Esprit pour nous
montrer la voie à suivre.
L’offenseur est décédé.
La démarche est la même : il nous incombe
d’accomplir notre « étape personnelle », ceci pour notre bien avant
tout. Il est utile de dire l’offense au Seigneur qui en sera témoin, et
proclamer ensuite notre pardon. Si d’autres personnes assistent comme
témoins à cette proclamation (peut-être aussi des proches de
l’offenseur), cela renforcera notre démarche de pardon. Il peut
également être très utile de mettre tout cela par écrit. Comme déjà
dit, cela donne une existence à l’offense et l’empêche de glisser dans
notre inconscient. Cela nous permet également de nous remémorer notre
acte de pardon afin de le réactiver si nécessaire.
La douleur est trop forte.
Une question surgit fréquemment lorsqu’on parle de
pardon : comment pouvons-nous pardonner lorsque dans notre coeur une
voix forte hurle à la vengeance et que la haine domine tout sentiment ?
Lorsque la rage bouillonne au plus profond de nous-mêmes et ne demande
qu’à sortir comme un volcan chaque fois que nous pensons à notre
agresseur ? Nous pouvons comprendre intellectuellement la nécessité de
pardonner, mais nous constatons qu’il y a en nous une autre force qui
ne veut pas se soumettre.
Une erreur très répandue consiste à croire que nous
ne pourrons commencer à pardonner que lorsque notre coeur se sera calmé
et qu’il n’y aura plus aucune amertume en nous. Notre pardon dépendra
ainsi de nos sentiments, qui vont finalement dicter notre conduite.
Jésus nous enseigne tout autre chose. Pour lui, pardonner est un acte
qui dépend de la volonté et non des sentiments. Même si rien en nous ne
nous pousse à le faire, nous pouvons décider de pardonner malgré tout.
C’est notre responsabilité et personne ne peut le faire à notre place.
Mais si nous tenons compte de nos sentiments, nous risquons fort de
déchanter rapidement : nous avions pris un engagement et avions
fermement décidé de pardonner ... mais voilà que rien ne change en
nous. Notre révolte intérieure est toujours là, intacte. Nous
expérimentons alors avec désespoir ce que Paul décrit si bien au
chapitre 7 de l’épître aux Romains :
« J’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le
bien. Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je
ne veux pas ... misérable que je suis ! »
Heureusement, Paul ne s’arrête pas à ses lamentations et nous donne plus loin la solution :
« Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ, notre Seigneur ! »
En effet, la vie de Jésus et sa puissance de
guérison nous sont communiquées par le Saint-Esprit, si du moins nous
l’avons accueilli dans notre vie. Ce que nous sommes incapables
d’accomplir seuls, nous pouvons désormais le faire avec lui.
Toutefois, soyons réalistes ! Les changements ne
vont pas s’accomplir d’une seconde à l’autre ! Cela prend du temps.
C’est pourquoi Jésus nous exhorte à pardonner « jusqu’à septante fois
sept fois » (Mt 18.22). Il y a dans cette expression une notion
évidente de répétition. L’interprétation qui est généralement donnée
est la suivante : si notre agresseur nous offense à plusieurs reprises,
nous devrons lui pardonner encore et encore. On peut cependant donner
une autre interprétation : lorsque l’offense est unique mais grave, et
que la blessure est profonde en nous, nous risquons d’être confrontés
de manière répétitive à la résurgence de notre révolte contenue tant
bien que mal. Chaque fois qu’elle refera surface, nous serons appelés à
nouveau à prendre position : « je pardonne parce que j’ai décidé de
pardonner quoi que je puisse ressentir en moi. Je m’ouvre tout entier à
l’action de l’Esprit Saint qui me transforme. » Et petit à petit,
de défaites en victoires, nous serons les témoins émerveillés d’un
changement intérieur insoupçonné. En fin de compte, nous constaterons
avec joie que le mal a été changé en bien et que nous avons gagné
quelque chose de plus précieux encore : nous nous sommes rapprochés du
Seigneur.
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L'évangile de la
prospérité: une fausse doctrine
Article publié dans le No 299 du LIEN des cellules de prière, en 2021.
Dès les débuts de l’Église, certains ont cherché à
tordre l’Évangile et à répandre de fausses doctrines afin d’en tirer un
profit personnel. Cette tendance a perduré tout au long de l’histoire
de l’Église.
L’évangile de la prospérité est une de ces fausses
doctrines, qui, dès le milieu du 20e siècle, s’est répandue dans le
monde et a fait des dégâts considérables, principalement chez les
pauvres. Qu’en est-il ?
Un témoignage
percutant
Costi Hinn, pasteur aux États Unis, a sorti en 2019
un livre étonnant et instructif, racontant comment sa famille est
tombée dans le piège de l’évangile de la prospérité. L’auteur décrit
également le long chemin qu’il a dû parcourir pour sortir complètement
de cette fausse doctrine et retrouver une voie saine. Il vaut la peine
de l’écouter.
Le père de Costi naquit à Jaffa en Israël, dans une
famille orthodoxe peu aisée. Après la guerre des six jours, la famille
émigra à Toronto, au Canada. Son père et son oncle, Benny Hinn, se
convertirent au christianisme. Ils furent impressionnés par le
ministère de guérison de K. Kuhlmann (1907-1976), une des figures de
proue du mouvement de guérison aux États-Unis. Ils commencèrent alors à
s’intéresser à la théologie de la prospérité, prônant la santé et
l’aisance matérielle.
Le principe de cette théologie est relativement
simple : c’est en offrant à Dieu une part de ses biens que l’on peut
espérer recevoir de Lui en retour une part bien plus grande, sous forme
de guérison ou d’argent. On pourrait parler d’un « retour divin sur
investissement », une opération extraordinaire puisque Jésus parle de
retour au centuple. Certains ont vu en effet dans cette parole de Jésus
une confirmation de leur théorie:
Je vous le dis en
vérité, il n’est personne qui, ayant quitté, à cause de moi et à cause
de la bonne nouvelle, sa maison, ou ses frères, ou ses sœurs, ou sa
mère, ou son père, ou ses enfants, ou ses terres, ne reçoive au
centuple, présentement dans ce siècle-ci, des maisons, des frères, des
sœurs, des mères, des enfants, et des terres, avec des persécutions,
et, dans le siècle à venir, la vie éternelle (Marc 10.29-30).
La conclusion des théologiens de la prospérité est
claire : tout ce qui est offert au Christ est rendu au disciple au
centuple, déjà dans ce siècle-ci.
Donc, le meilleur moyen d’obtenir une guérison
divine ou de prospérer financièrement est de donner de l’argent au
Seigneur… ou plutôt à celui qui se dit le serviteur du Seigneur !
Luc 6.38 dit également :
Donnez,
et il vous sera donné: on versera dans votre sein une bonne mesure,
serrée, secouée et qui déborde; car on vous mesurera avec la mesure
dont vous vous serez servis.
En donnant de l’argent au serviteur de Dieu, le
chrétien est assuré d’obtenir de Dieu la récompense qu’il attend.
Aucune banque ne peut en promettre autant !
Costi Hinn raconte comment sa famille a prêché cet
évangile-là et s’est ainsi progressivement enrichie, découvrant un luxe
qu’elle n’avait jamais connu auparavant, un luxe tapageur présenté
comme la preuve que Dieu les bénissait abondamment. Ils n’hésitaient
pas à descendre dans les hôtels les plus luxueux et les plus chers, à
faire leurs courses dans les magasins les plus chics, à s’acheter des
voitures de très grand luxe. Ils sont entrés dans un cercle vicieux où
le goût du luxe devenait toujours plus important et nécessitait un
apport financier toujours plus grand.
Il fallait donc privilégier avant tout la levée de
fonds et pour cela rien de mieux que des tournées d’évangélisation et
de guérison où des milliers de malades désespérés n’hésitaient pas à
sacrifier toutes leurs économies pour obtenir une guérison.
C’est lors de grandes rencontres d’évangélisation à
Mumbai, en Inde, totalisant plus de quatre millions de personnes, que
Costi commença à remettre en doute la théologie de la prospérité. Il
fut choqué en voyant la pauvreté des gens qui donnaient le peu qu’ils
avaient pour espérer obtenir une guérison ou la prospérité. Il devint
amer en constatant que les prédicateurs ne pouvaient pas tenir leurs
promesses. De plus, ils trompaient les gens en leur faisant de fausses
prophéties. Leur tactique était simple et consistait à faire des
prophéties en rafales, espérant que parmi cette salve de prophéties au
moins une s’accomplirait. Et ça marche ! Comment pourrait-on résister
lorsqu’un prédicateur vous affirme que Dieu veut que vous soyez riches
et en bonne santé, et que vous ayez une vie agréable et facile en ne
manquant de rien ? Pour cela, il vous suffit de le proclamer, de le
croire… d’ouvrir votre portemonnaie et de donner de l’argent !
Et si jamais cela ne se réalise pas, ceux qui
demandent de l’aide doivent se remettre en question. Les fautifs, ce
sont eux ! Si les gens sont pauvres, c’est de leur faute ! Leurs
paroles pessimistes sur leur santé les empêche d’accéder à la richesse.
Leur fréquentation de personnes « négatives » les bloque. Ils n’ont pas
suffisamment de foi pour obtenir ce qu’ils demandent ou n’ont pas donné
assez d’argent pour l’œuvre de Dieu. Ou peut-être ont-ils même dit du
mal d’un serviteur de Dieu ? Tous ces arguments étaient habilement
distillés de manière à excuser les échecs de la prière du prédicateur
et pousser les gens à donner toujours plus.
C’est ainsi que plusieurs prédicateurs de la
prospérité ont accumulé une fortune estimée à quelques dizaines, voire
centaines de millions de dollars. Une fortune acquise par le mensonge
sur le dos des pauvres.
Costi Hinn raconte ensuite le long chemin qu’il a
été amené à faire pour sortir de cet engrenage diabolique et retrouver
le véritable Évangile ainsi qu’une relation saine avec le Dieu
souverain.
Toute fausse doctrine s’appuie sur une part de vrai
et une part de faux. Le diable sait habilement utiliser certains
versets bibliques pour justifier ses mensonges. Reprenons donc certains
textes, qui ont été tronqués, afin de les replacer dans leur contexte
et leur vraie perspective.
Une juste
perspective biblique de la prospérité
Dans
l’Ancien Testament
De nombreux textes nous parlent de croyants qui sont
devenus riches. Citons quelques exemples.
Les patriarches Abraham, Isaac et Jacob sont devenus
progressivement riches et puissants. Leurs troupeaux se sont multipliés
et ils ont accumulé toutes sortes de biens. Abraham et Lot avaient des
richesses trop considérables pour qu’ils demeurent ensemble . C’est
alors qu’ils décidèrent de se séparer pour éviter des conflits entre
leurs bergers.
Lorsque le roi d’Israël, Salomon, demanda à Dieu de
la sagesse pour diriger son peuple, Dieu lui donna en plus la richesse
et la gloire, parce que justement il ne les avait pas demandées.
Les théologiens de la prospérité considèrent ainsi
que les richesses matérielles font partie des bénédictions divines et
qu’elles sont même un signe que le croyant marche fidèlement dans
l’obéissance et qu’il est agréé par Dieu.
Certains textes nous montrent que ce raisonnement
n’est pas forcément juste.
Le livre de Job nous raconte l’histoire d’un homme
très riche, juste et droit devant Dieu. Il est agréé par Dieu qui en
donne le témoignage suivant : Il n’y a personne comme lui sur la terre;
c’est un homme intègre et droit, craignant Dieu, et se détournant du
mal. Mais Satan pose alors une question perfide : Est-ce de manière
désintéressée que Job craint Dieu ? Il suggère ainsi un tout autre
scénario : Job craint Dieu afin d’obtenir de lui toutes sortes
d'avantages. On est au cœur de l’évangile de la prospérité !
Satan propose à Dieu d’enlever à Job ses richesses
et ce dernier finira bien par maudire Dieu. Le défi est accepté et Dieu
laisse Satan mettre à l’épreuve son serviteur. C’est ainsi que Job perd
subitement toutes ses richesses, puis sa famille, puis sa santé. Sa foi
est terriblement ébranlée, mais elle persiste au travers des doutes. À
la fin de cette terrible épreuve, Dieu redonne à Job des richesses, au
double. Cette histoire passionnante nous rappelle que les richesses ne
sont pas un dû et que Dieu peut même permettre qu’elles nous soient
enlevées afin que nous découvrions qu’il y a quelque chose de tellement
plus important que les richesses : c’est la relation d’amour et de
confiance que nous pouvons entretenir avec lui. Voilà le vrai trésor
qu’il faut rechercher et que personne ne pourra nous enlever !
Notons encore que certains croyants fidèles, dans
l’Ancien Testament, ont vécu dans le dénuement et la persécution à
cause de leur foi. Plusieurs prophètes ont été tués parce qu’ils
annonçaient fidèlement le message de Dieu.
Le chapitre 28 du Deutéronome est très instructif :
il parle des bénédictions qui accompagneront le peuple d’Israël si
celui-ci garde l’alliance contractée entre Dieu et lui, et obéit aux
commandements que Dieu lui a prescrits. Les bénédictions sont multiples
et concernent tous les domaines de la vie, y compris les biens
matériels et la santé. Mais en cas de rejet de l’alliance et de
désobéissance aux commandements divins, ces bénédictions tombent et
sont remplacées par des malédictions qui mènent à la pauvreté et la
maladie.
Ce texte du Deutéronome nous amène à deux
conclusions complémentaires importantes : 1) la prospérité est le fruit
de l’obéissance aux commandements divins, 2) la bénédiction divine
accompagne celui qui respecte et honore l’alliance qui le lie à Dieu.
Reprenons ces deux points :
1) Celui qui agit envers son prochain avec droiture,
honnêteté et respect a bien plus de chances de faire prospérer son
entreprise que celui qui est malhonnête, ne tient pas parole et trompe
ses clients. C’est une logique élémentaire, qui découle de l’obéissance
à des principes divins de vie. Au 16e siècle, la Réforme de l’Église,
introduite par Luther puis Calvin et d'autres, a permis de réintroduire
ces valeurs morales bibliques dans la société, ce qui a grandement
favorisé son essor économique. À cette époque, on a rapidement vu une
différence de prospérité entre les pays qui mettaient en pratique les
principes bibliques et ceux qui les délaissaient.
2) À celui qui vit et agit selon les principes
divins, Dieu donne une bénédiction particulière et surnaturelle en
plus. C’est une grâce qui est accordée, selon le bon vouloir de Dieu.
Elle n’est nullement un dû que nous pourrions réclamer ou, pire,
acheter ! Précisons également que cette bénédiction peut être donnée
sous différentes formes et que la richesse matérielle n’en fait pas
forcément partie. Certains croyants n’ont pas connu la prospérité
matérielle et pourtant ils ont eu une vie riche et dense dans d’autres
domaines. Faisons donc bien attention de ne pas tomber dans le piège
qui consiste à lier bénédiction divine et richesses matérielles.
Celles-ci ne sont pas nécessairement un signe de la bénédiction de Dieu.
Certains théologiens de la prospérité citent le
verset 10 du chapitre 3 du livre de Malachie pour justifier leur
pratique :
Apportez à la maison du
trésor toutes les dîmes, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma
maison; mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit l’Éternel des armées.
Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je
ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance.
En sortant ce verset 10 de son contexte, on pourrait
effectivement penser qu’en apportant de l’argent (sa dîme) au Temple de
Dieu, on encourage Dieu à ouvrir les écluses des cieux et répandre la
bénédiction en abondance. En interprétant ce verset, certains
prédicateurs font d’ailleurs, à tort, une analogie entre le Temple et
leur église, entre le ministère des Lévites et le leur. Ils se prennent
ainsi pour les nouveaux « Lévites » de l’église.
En lisant le livre de Malachie, on découvre que
malgré tout l’amour que Dieu prodigue à son peuple, celui-ci méprise
son Dieu, lui désobéit et le trompe, notamment dans son devoir
d’entretien des Lévites et des sacrificateurs qui font le service du
Temple. Les dîmes ne leur sont plus versées et plusieurs Lévites ont dû
quitter le service du Temple pour se vouer à l’agriculture afin de
survivre. Dieu se fâche et menace Israël de représailles s’il ne se
repent pas. Mais, comme toujours, il y a une note d’espoir en cas de
repentance. Si le peuple revient de ses mauvaises voies, s’il apporte
la dîme prescrite pour faire vivre le service du Temple, alors Dieu
renoncera à ses malédictions et apportera à nouveau ses bénédictions.
Ici, la logique du don est très différente de ce qu’en font les
prédicateurs de la prospérité.
Dans
le Nouveau Testament
Qu’en est-il dans le Nouveau Testament ? La logique
de l’Ancien Testament décrite plus haut reste valable, mais Jésus
augmente encore les exigences. Ce n’est pas un péché d’avoir des
richesses, mais celles-ci sont faites pour être partagées et utilisées
intelligemment en vue du bien commun. Les riches ont donc des
responsabilités vis-à-vis des plus pauvres. Malheur à ceux qui
exploitent les plus faibles à leur profit, malheur à ceux qui ferment
les yeux sur ceux qui ont besoin d’aide. Les richesses doivent
également être utilisées avec sagesse en vue de l'avancement du Royaume
de Dieu.
Jésus souligne un point nouveau : les richesses
peuvent devenir un piège. En effet, elles peuvent empêcher ceux qui s’y
attachent d’entrer dans le Royaume de Dieu. L’évangéliste Luc raconte
la rencontre de Jésus avec un chef religieux, persuadé d’accomplir tous
les commandements de Dieu. Jésus comprend de suite que cet homme est
trop attaché à ses richesses et il lui suggère de vendre ses biens pour
le suivre. Mais l’homme s’en va tout triste, car il a de grandes
richesses et ne peut s’en séparer. C’est un réel problème spirituel :
ses richesses le retiennent et l’empêchent de suivre Jésus.
C’est alors que Pierre s’adresse à Jésus : Nous
avons tout quitté, et nous t’avons suivi. Et Jésus dit aux disciples : «
Je vous le dis en vérité, il n’est personne qui, ayant quitté, à cause
du royaume de Dieu, sa maison, ou sa femme, ou ses frères, ou ses
parents, ou ses enfants, ne reçoive beaucoup plus dans ce siècle-ci,
et, dans le siècle à venir, la vie éternelle ».
Les disciples ont tout quitté pour suivre Jésus. Ils
n’ont, cependant, nullement fait le calcul suivant : « En quittant tout
pour suivre Jésus, je serai richement récompensé ». Non ! Ils ont tout
quitté pour suivre Jésus et faire sa volonté, et non pour obtenir une
récompense. Et pourtant, dit Jésus, cette récompense sera bien réelle.
Elle sera donnée sous diverses formes qu’il appartient à Dieu seul de
déterminer. C’est son affaire !
Les disciples ne deviendront pas riches après la
mort et la résurrection du Christ, mais, effectivement, ils
découvriront dans l’Église des frères et des sœurs à aimer, des enfants
à élever, des parents à vénérer ; ils pourront également jouir des
biens de toute nature appartenant à des frères. Le Christ ne les
laissera pas dans la misère matérielle.
À cette liste de promesses décrites ci-dessus,
l’évangéliste Marc rajoute ces mots de Jésus : «avec des persécutions».
Jésus ne convie pas ses disciples à vivre dans un paradis sur terre,
mais à une vie riche de la présence de Dieu, et en même temps difficile
à cause des persécutions qu’elle va susciter. L’apôtre Paul, dans ses
épîtres, nous donne à plusieurs reprises un aperçu de sa vie. Une vie
d’une richesse étonnante grâce à la présence agissante du Christ en lui
; mais aussi une vie parsemée de tribulations et de souffrances de
toutes sortes. Voici ce qu’il dit : (Philippiens 4.12-13) : «
Je
sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En
tout et partout j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être
dans l’abondance et à être dans la disette. Je puis tout par celui qui
me fortifie ».
Tous ces témoignages confirment l’enseignement de
Jésus, qui exhortait à rechercher d’abord le Royaume de Dieu et sa
justice… sachant que les autres choses viendraient en plus, comme une
conséquence de la recherche du Royaume. Parmi ces autres choses, il y a
la possibilité d’expérimenter une guérison et celle d’avoir assez pour
vivre. Je dis bien « possibilité », parce que cela n’est pas un dû.
Le Livre des Actes (8. 9-24) raconte qu’un certain
Simon, qui exerçait la magie avec succès, fut impressionné par les
apôtres qui imposaient les mains aux croyants pour qu’ils reçoivent le
Saint-Esprit. Il leur offrit de l’argent afin de recevoir, lui aussi,
ce pouvoir. Pierre lui répondit ceci:
Que
ton argent périsse avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu
s’acquérait à prix d’argent!
Souvenons-nous que la bénédiction
divine est une grâce et que personne ne peut l’acheter !
Comment reconnaître ces faux
docteurs et prophètes de la prospérité ?
L’apôtre Paul, dans sa seconde épître, avertit les
Corinthiens des dangers qui les menacent. En effet, de faux apôtres
cherchent à les détourner du véritable Évangile afin de les exploiter.
Voici ce qu’il leur dit : Ces hommes-là sont de faux apôtres, des
ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et cela n’est pas
étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il
n’est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en
ministres de justice. Leur fin sera selon leurs œuvres (2 Corinthiens
11.13).
Ces gens cherchent visiblement à obtenir de l’argent
ou un certain pouvoir, ou les deux en même temps. L’église de Corinthe
est gangrenée par ces doctrines mensongères, et malheureusement les
croyants le supportent bien (2 Corinthiens 11.4).
Voici ce que dit l’apôtre Pierre :
Il
y a eu parmi le peuple de faux prophètes, et il y aura de même parmi
vous de faux docteurs, qui introduiront des sectes pernicieuses, et
qui, reniant le maître qui les a rachetés, attireront sur eux une ruine
soudaine. Plusieurs les suivront dans leurs dissolutions, et la voie de
la vérité sera calomniée à cause d’eux. Par cupidité, ils vous
exploiteront au moyen de paroles trompeuses, eux que menace depuis
longtemps la condamnation, et dont la ruine ne sommeille point
(2 Pierre 2.1-3 ).
De ces textes nous pouvons dégager les traits
caractéristiques suivants de ces faux docteurs et faux prophètes :
- Ils se font passer pour des gens bien, des apôtres du Christ.
- Ils cherchent à être populaires.
- Ils disent ce que les gens veulent entendre.
- Ils trompent pour s’enrichir.
- Ils ont un amour immodéré de l’argent.
Si Paul reprend sévèrement les Corinthiens, c’est
d’une part pour leur éviter d’être escroqués et dépouillés, et d’autre
part pour stopper l’œuvre néfaste de gens cupides qui prêchent un faux
évangile, empêchant ainsi les fidèles de vivre dans la plénitude du
Christ. Le problème n’est donc pas que pécuniaire ; il est avant tout
spirituel. En effet, Paul ne peut accepter que l’Évangile soit déformé
et que le Christ soit bafoué. De même, nous devons, nous aussi,
débusquer de telles fausses doctrines et les dénoncer. Cela demande
beaucoup de discernement et de sagesse !
Soyons donc vigilants et ne fermons pas les yeux sur
les questions d’argent dans l’Église ! Demandons à Dieu de nous donner
du discernement pour comprendre les véritables intentions des
responsables dans la communauté. Faisons comme les disciples à Bérée,
qui examinaient chaque jour les Écritures pour voir si ce qu’on leur
disait était exact. Faisons comme Jésus qui répondait aux tentations de
Satan par ces mots : il est aussi écrit… C’est parce qu’il connaissait
l’ensemble de la Révélation qu’il pouvait mettre en évidence les
mensonges de son adversaire.
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Quelques versets sur la richesse
Les dangers
L’amour de l’argent est une racine de tous les maux;
et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et
se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments. 1 Timothée 6.10.
Ne te tourmente pas pour t’enrichir, n’y applique
pas ton intelligence. Proverbes 23.4
Éloigne de moi la fausseté et la parole mensongère;
ne me donne ni pauvreté, ni richesse, accorde-moi le pain qui m’est
nécessaire. De peur que, dans l’abondance, je ne te renie et ne dise:
Qui est l’Éternel? Ou que, dans la pauvreté, je ne dérobe, et ne
m’attaque au nom de mon Dieu. Proverbes 30.8-9
Un homme fidèle est comblé de bénédictions, mais
celui qui a hâte de s’enrichir ne reste pas impuni. Proverbes 28.20
D’autres reçoivent la semence parmi les épines; ce
sont ceux qui entendent la parole, mais en qui les soucis du siècle, la
séduction des richesses et l’invasion des autres convoitises, étouffent
la parole, et la rendent infructueuse. Marc 4.18-19.
Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra
l’un, et aimera l’autre; ou il s’attachera à l’un, et méprisera
l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon. Matthieu 6.24
La richesse confère une grande
responsabilité
Recommande aux riches du présent siècle de ne
pas être orgueilleux, et de ne pas mettre leur espérance dans des
richesses incertaines, mais de la mettre en Dieu, qui nous donne avec
abondance toutes choses pour que nous en jouissions. Recommande-leur de
faire du bien, d’être riches en bonnes oeuvres, d’avoir de la
libéralité, de la générosité, et de s’amasser ainsi pour l’avenir un
trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie véritable.
1 Timothée 6.17-19
Si quelqu’un possède les biens du monde, et que,
voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment
l’amour de Dieu demeure-t-il en lui? Petits enfants, n’aimons pas en
paroles et avec la langue, mais en actions et avec vérité. 1 Jean
3.17-18
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Sommes-nous prédestinés?
Article publié dans le No 295 du LIEN des cellules de prière, en 2020.
Car
ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être
semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né
entre plusieurs frères.
(Romains 8.29)
On ne peut pas parler du livre de vie et des noms
qui y ont été inscrits dès la fondation du monde sans aborder le sujet
délicat de la prédestination et des choix que Dieu fait au sujet des
humains. Le terme "prédestination" a malheureusement souvent été mal
compris et déformé, ce qui a conduit à une fausse conception de Dieu,
de son amour pour les humains et de son respect pour leur libre arbitre.
Qu'en est-il vraiment?
Imaginons la scène suivante, lors d'un culte le
dimanche matin. Vous arrivez à l'église et le pasteur vous donne à
l'entrée un petit macaron bleu. Votre ami en reçoit aussi un, mais pas
la personne qui est juste derrière vous. Et ainsi de suite. À quoi peut
bien correspondre ce macaron? Vous allez vite le savoir!
Le pasteur commence sa prédication ainsi: "Le
Seigneur m'a chargé de choisir en son nom ceux qui seront destinés à
entrer dans son royaume. Je leur ai donc remis un macaron bleu". Les
membres de l'église se regardent les uns et les autres pour savoir qui
a reçu un macaron. Et puis ceux qui n'ont rien reçu commencent à
s'insurger contre une décision qui paraît totalement arbitraire et
injuste.
Le pasteur laisse parler... puis se décide à prendre
la parole: "On a souvent cru et affirmé que Dieu choisissait parmi les
humains ceux qu'il voulait voir entrer dans son royaume. Ceux qui
avaient été ainsi choisis étaient donc "prédestinés". Mais si cela
était vrai, si Dieu choisissait telle personne et pas telle autre, cela
signifierait que l'être humain n'a plus aucune responsabilité
personnelle. Quoi qu'il fasse, son salut est assuré...ou non. On
appelle cela le fatalisme". Je clos ici l'image.
Il est faux de dire que Dieu décide de sauver
certains et pas d'autres, pour la simple et bonne raison qu'il souhaite
que
tous soient sauvés (1 Timothée 2.4). C'est son souhait le
plus profond, mais il se heurte à une autre réalité, celle du libre
arbitre des humains. En effet, certains acceptent l'offre de Dieu,
d'autres pas.
Dieu ne distribue pas des macarons bleus à certains
et pas à d'autres, mais il appelle tout le monde à entrer dans son
royaume. Hélas, tous n'acceptent pas d'y entrer. C'est ainsi que l'on
peut comprendre cette parole de Jésus : "
Il y a beaucoup d'appelés,
mais peu d'élus" (Matthieu 22.14). Il y a peu d'élus parce que
l'appel de Dieu n'est malheureusement reçu que par un petit nombre de
personnes.
Alors, comment expliquer ce terme "prédestinés" que
Paul utilise dans ses épîtres aux Romains et aux Éphésiens? Si, comme
nous venons de voir, la prédestination ne porte pas sur le salut, à
quoi se rapporte-t-elle ?
Je vous donne une autre image qui nous sera très
utile. Imaginons la situation suivante : votre enfant a atteint l'âge
d'entrer à l'école. Vous allez donc l'inscrire à l'administration
scolaire. Est-ce que celle-ci va tout à coup se mettre en quête d'une
solution pour votre enfant ? Va-t-elle réfléchir à un programme
d'enseignement qui répondrait à votre demande ? Non ! Tout cela est
prévu depuis fort longtemps !
L'administration a déjà fait la liste des élèves pour chaque année, en
tenant compte des registres de l'administration communale. Elle sait
que votre enfant doit commencer l'école ! Elle n'a donc pas attendu que
vous veniez vous inscrire pour préparer les programmes d'enseignement,
nommer les professeurs qui le dispenseront, choisir les salles de
classe, etc. Tout a déjà été prévu à l'avance !
Votre enfant entre donc dans une école qui a prévu
tout son enseignement à l'avance ! On pourrait ainsi dire que votre
enfant a été prédestiné à suivre l'enseignement de cette école afin
d'obtenir un diplôme en fin d'études. Ce diplôme lui permettra de
choisir ensuite un métier.
Vous pouvez découvrir plusieurs analogies entre ce
cas de figure et l'École du Christ, à quelques différences près :
- Dans de très nombreux pays, l'école est obligatoire, et il n'y a pas
moyen d'y échapper. L'École du Christ, elle, n'est pas obligatoire :
chacun peut décider d'y entrer ou non.
- D'autre part, l'école n'est obligatoire que jusqu'à un certain âge.
L'École du Christ dure toute la vie.
Je vous propose de reprendre le texte de Paul et de
revoir les étapes envisagées:
Ceux qu'il a connus d'avance :
Comme Dieu est hors du temps, il connaît à l'avance nos choix. Il sait
donc très bien qui décide d'entrer dans l'école du Christ et qui la
refuse. Le fait qu'il connaisse nos choix n'enlève en rien notre
liberté de choisir.
Il les a prédestinés à être semblables à
l'image de son Fils
: c'est tout le programme d'enseignement à l'École du Christ : devenir
semblables à Jésus. Et redisons-le, c'est une école qui dure toute la
vie. Au début, le programme est adapté à l'élève débutant, et plus le
temps passe et plus l'élève avance en maturité, plus les exigences du
Professeur augmentent.
Afin que son Fils fût le premier-né entre
plusieurs frères :
est-ce que nous réalisons l'honneur qui nous est fait ici ? Faire
partie de la grande famille de Jésus, être un frère, une sœur de Jésus
! Demandons au Seigneur de nous révéler ce que cette position signifie
concrètement pour nous dans la vie de tous les jours.
Ainsi, lorsqu'une personne se convertit et accepte
d'entrer dans le royaume de Dieu, elle entre donc à l'École du Christ
et bénéficie d'un enseignement qui a été préparé bien avant sa
naissance. Dieu connaissait à l'avance ceux qui répondraient à son
appel et pour eux il a tout préparé à l'avance ! Le nouveau chrétien
entre dans un programme de formation qui a été prédestiné pour lui et
pour tous ceux qui feraient le même choix que lui.
On pourrait penser que ce programme est le même pour
tous et que, comme à l'école publique, tous doivent apprendre, à chaque
classe d'âge, la même chose au même moment. Ce n'est pas du tout le cas
! Nous avons certes les mêmes objectifs: ressembler à Jésus, et nous
bénéficions du même Saint-Esprit pour y arriver, mais nous ne sommes
pas forcés d'avancer au même pas que les autres chrétiens.
L'enseignement divin est adapté à chacune et à chacun. Nous marchons
tous dans la même direction, mais pas de la même manière. Quel
privilège de pouvoir bénéficier d'un professeur privé qui, tout au long
de notre vie, tient compte de notre rythme de croissance !
C'est la Sagesse de Dieu!
Ce qui vient d'être dit paraît simple. Trop simple,
diront certains, qui ne manqueront pas de mentionner les nombreux cas
où Dieu fait irruption dans la vie d'hommes et de femmes pour les
enrôler dans son œuvre. Pensons à Abraham, à Moïse, aux prophètes, à
David. Pensons à Saul de Tarse, le persécuteur des chrétiens, qui a été
stoppé net par Dieu et appelé à le servir. Il est devenu l'apôtre Paul.
Cependant, malgré la pression énorme qui a été mise sur lui, Saul avait
la possibilité de refuser l'appel du Christ.
Tous ces exemples montrent que Dieu est libre
d'appeler les humains comme bon lui semble. Il est souverain. Mais cela
ne change en rien le principe de la prédestination énoncé plus haut.
Que faut-il penser des cas où Dieu a carrément
rejeté une personne ? Citons quelques exemples : Pharaon, après que
celui-ci s'est endurci contre Dieu, a été rejeté et condamné par Dieu
lui-même. Le roi Saül, après qu'il a désobéi aux ordres divins, a été
rejeté et destitué par Dieu, qui a établi David à sa place. Plusieurs
rois d'Israël et de Juda ont suivi la même voie. Dieu n'a pas rejeté
ces personnes de manière arbitraire ; il l'a fait parce qu'elles se
sont endurcies dans leur rébellion contre lui, rendant vaines toute
repentance et toute possibilité de retour à lui. Là aussi, ces exemples
ne contredisent pas le principe de la prédestination.
Du début à la fin, la Bible nous rappelle que Dieu
fait grâce et accorde son salut. Nous n'y sommes pour rien ! Ou presque
rien, puisque nous avons encore la possibilité de lui dire oui ou non.
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Christ
en moi: qui fait quoi?
Article publié dans le No 288 du LIEN des cellules de prière, en 2018.
Plusieurs
fois au cours de ma carrière, des patients chrétiens m'ont
demandé de prier avec eux avant l'opération (j'étais alors chirurgien
de la rétine. J'ai pris ma retraite en 2017). Très fréquemment,
j'entendais cette requête: "Seigneur, guide les mains du Dr Bovey!"
Cette requête me mettait mal à l'aise parce qu'elle
me plaçait dans une
fausse position, celle d'une marionnette censée être actionnée par le
divin marionnettiste. L'opération serait ainsi faite de main de maître,
puisque le Seigneur guiderait mes mains! Une telle requête était
cependant compréhensible. On aimerait tellement que Dieu manipule un
peu le chirurgien afin que son travail soit parfait ! On aimerait qu’il
s’immisce dans l’être même du chirurgien pour qu’il le rende plus
efficient.
Lorsque j'ai commencé la chirurgie, j'avais ce
secret espoir que le
Seigneur me donne ici et là un petit coup de pouce pour que je
réussisse mon opération. L'expérience m'a appris que ce souhait était
faux. Pire, il risquait de me conduire dans une certaine passivité: "je
fais ce que je peux, et le Seigneur fera le reste!" Une telle attitude
conduit tout droit à la médiocrité.
J'ai dû apprendre que lorsque j'opérais, j'étais
pleinement responsable
de mes actes et que personne n'allait m'enlever cette responsabilité.
J'ai donc dû, comme tous mes collègues, faire mon long apprentissage.
Et c'est ainsi que je suis devenu un bon chirurgien.
Je continue cependant de croire que le Seigneur peut
interférer à tous
les niveaux, lors d'une opération, comme bon lui semble. Mais j'ai
appris à ne pas compter sur cette action pour suppléer à mes
éventuelles insuffisances.
Lorsque je sortais du bloc opératoire, je louais le
Seigneur pour les
dons reçus que j'avais pu mettre au service du patient. Je priais aussi
pour que le Seigneur bénisse ce patient. Mais là, ce n'était plus ma
responsabilité et je me sentais parfaitement libre de le faire.
Ce témoignage met le doigt sur une problématique qui
concerne tout
chrétien désirant vraiment accueillir le Christ dans sa vie et lui
obéir. Que faire de ce nouvel invité? Est-il un visiteur d'un soir ou
un hôte permanent?
Dans ce dernier cas, quel est son rôle? Sera-t-il un conseiller discret
que l'on peut consulter à volonté? Va-t-il au contraire prendre les
rennes de notre vie et nous reléguer à une place subalterne? Ce sont
des questions importantes qui nécessitent des réponses précises.
Après avoir découvert dans ma jeunesse la réalité du
Saint-Esprit, j'ai
voulu donner au Seigneur toute la place dans ma vie. J'ai ainsi cru bon
de me mettre en retrait pour qu'il devienne vraiment le chef de ma vie.
Je pensais tout particulièrement à ce verset de Paul: "Ce n'est plus
moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi" (Galates 2.20). Très
insensiblement, j'ai
glissé vers une passivité malsaine, m'attendant en toute chose à ce que
le Seigneur me conduise ou agisse. Mais la place que je souhaitais lui
donner est restée un grand vide. C'était déprimant!
Au cours d'un long processus que j'ai décrit
ailleurs (
Christ en moi: qui fait quoi, Scripsi, 2018. Voir la
rubrique "Livres"), j'ai réalisé
que le Seigneur ne veut nullement prendre notre place. Il refuse de
nous dessaisir de notre responsabilité. Au contraire, il est là pour
nous aider à l'assumer totalement. L’Esprit qu’il a envoyé pour venir
habiter en nous n’est pas un Esprit de domination : il est une aide, un
conseiller. Il est celui qui nous vivifie en nous communiquant la Vie
du Christ ressuscité. Il se tient à côté de nous, non pas pour nous
remplacer, mais pour nous aider à assumer notre rôle de chef de notre
destinée.
Vous l'aurez bien compris: l'oeuvre du Saint-Esprit
consiste à nous
réhabiliter pour que nous soyons en pleine possession de nos moyens.
Mais cela ne signifie nullement que nous puissions ensuite vivre de
manière autonome, sans lui! L'expérience nous montre que chaque fois
que nous cherchons à conduire notre vie seuls, nous risquons fort de
nous tromper de route ou de partir dans le fossé. Et à force de vivre
ces échecs, nous en venons à comprendre qu'il est nettement préférable
de suivre fidèlement le Seigneur. Cette obéissance, qui pouvait au
départ paraître une privation de liberté, se révèle conduire à une vie
épanouie et passionnante.
"Ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ
qui vit en moi".
Revenons à ce verset de Paul. Mal compris, il peut conduire à une sorte
de non-existence (ou effacement) de la personne et susciter l'espoir
que le Christ va occuper toute la place laissée vacante. Cela conduit à
des drames. Je les ai vécus. Bien compris, il résume parfaitement
l'essentiel de la vie chrétienne. Cela vaut donc la peine de l'étudier
plus attentivement.
Il y a deux tableaux dans ce verset:
1.
Ce n'est plus moi qui vis. Dans ce
premier terme, le moi est tout
seul. Il vit sans Dieu et se débrouille comme il peut pour diriger sa
vie. Avec les "succès" que l'on connaît.
2.
C'est Christ qui vit en moi. Dans le
second terme de la phrase, le
moi n’est plus tout seul mais il est avec le Christ. Lorsque l’être
humain entre dans une vraie relation avec le Christ qui vient habiter
en lui par le Saint-Esprit, il n’est plus tout seul. Il est en
communion avec le Christ. Et grâce à cette aide, il peut vivre d’une
autre manière. C'est le coeur de la vie chrétienne!
Essayons de voir quelques éléments de cette nouvelle
cohabitation.
Un guide magnifique
Au cours de ma carrière, j'ai rencontré beaucoup de
gens bien plus
intelligents et brillants que moi. Il m'est arrivé de les envier. Mais
après réflexion, je me suis dit que ma situation était sans doute
meilleure que la leur car j'étais en relation avec le Dieu de Sagesse.
La sagesse qu'il m'a donnée tout au long de ma vie m'a permis de bien
conduire ma barque et de traverser les tempêtes sans faire naufrage.
Cette sagesse, je l'ai acquise et reçue en méditant abondamment la
Bible, dès l'âge de 10 ans. Le roi Salomon, un être surdoué, disait
ceci :
Confie-toi en l'Eternel de tout ton cœur et ne t'appuie pas
sur
ton intelligence ! Reconnais-le dans toutes tes voies et il rendra tes
sentiers droits. Ne te prends pas pour un sage, crains l'Eternel et
détourne-toi du mal : cela apportera la guérison à ton corps et un
rafraîchissement à tes os.(Proverbes 3.5-8)
Je l'ai expérimenté tout au long de ma vie et je
sais que ces paroles
sont vraies. La Bible regorge d'enseignements précieux et utiles dans
tous les domaines. C'est une mine d'or qu'il vaut la peine de
découvrir! Mais ce n'est
pas toujours simple! Et lorsqu'on peine à trouver des réponses, il faut
recourir à d'autres aides.
Plusieurs fois, je me suis trouvé à des carrefours
compliqués. Comme
j'avais de la peine à comprendre la volonté de Dieu, j'ai tout
simplement demandé de l'aide auprès d'autres chrétiens habitués à
l'écoute du Saint-Esprit. Chaque fois, j'ai reçu une réponse qui m'a
permis de continuer ma route dans la bonne direction. C'est un
privilège!
Les réunions de chantier
Lors de la construction d'une maison, les différents
acteurs prennent
chaque jour un temps à part pour se réunir et discuter de l'avancement
du chantier. On appelle ces moments des "réunions de chantier". C'est
là que l'on peut partager les difficultés rencontrées et recevoir les
indications nécessaires à la poursuite du travail. Chacun repart
ensuite avec une meilleure compréhension de ce qu'il doit faire et de
la manière de le faire.
Je me dis qu'avec le Seigneur il en est de même.
Nous sommes dans son
royaume pour accomplir une oeuvre qu'il nous a confiée. Nous avons,
nous aussi, besoin de réunions de chantier journalières pour avancer.
Sinon, nous risquons fort de faire fausse route.
Personnellement, je vis ces réunions à différents
moments de la
journée. Souvent, la nuit, je me réveille et n'arrive plus à dormir. Je
me lève alors et médite dans mon bureau. C'est un moment béni, comme
arrêté dans le temps, sans bruit ni contrainte extérieure. D'autres
fois, c'est le matin, ou pendant la sieste, ou le soir. Peu importe!
L'important est de vivre ces rencontres régulièrement. Il faut
également qu'il y ait un véritable échange: je me confie au Seigneur et
je l'écoute.
Les urgences d'en haut
Dans un chantier, le patron n'est pas constamment
derrière son ouvrier
à lui dire: "fais ceci, fais cela". Il lui laisse une certaine marge de
manoeuvre qui est d'autant plus grande que l'ouvrier est qualifié.
En tant que chrétiens, nous avons une certaine marge
de manoeuvre. En
nous levant le matin, nous savons très bien ce que nous avons à faire
au cours de la journée. Le Seigneur n'a pas besoin de nous le rappeler.
C'est notre responsabilité. Cela n'empêche pas que nous pouvons
continuer de jouir
de sa présence qui nous fait du bien.
Et puis parfois, le Seigneur intervient pour changer
nos plans. J'aime
bien parler alors des "urgences d'en haut". Cela n'était pas prévu dans
notre planning.
Nous avons la possibilité de dire non; mais nous passons alors à côté
de grands moments. Examinons la vie de Jésus. Très souvent, il a dû
changer ses plans à cause des "urgences d'en haut", provenant de son
Père céleste. Chaque fois, cela a donné lieu à de belles rencontres. Je
pense à la Samaritaine rencontrée au bord du puits, aux dix lépreux, à
Zachée, à l'officier romain etc.
Je me suis mis à aimer ces urgences qui viennent
chambouler mon
quotidien. Elles me rappellent que le Seigneur chemine à mes côtés et
qu'il se plaît à m'utiliser dans son royaume. Qu'y a-t-il de mieux pour
donner du sens à la vie? Et ceci à tout âge!
Pour aller plus loin ... quelques versets à
méditer.
"Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et
courbés sous un fardeau, et
je vous donnerai du repos. Mettez-vous à mon école et laissez-vous
instruire par moi, car je suis doux et humble de cœur, et vous
trouverez le repos pour votre âme. En effet, mes instructions sont
bonnes et mon fardeau léger."
(Matthieu 11.28-30)
Accepter les instructions et le fardeau du Christ,
est-ce abandonner
ses propres responsabilités?
********
"Ne le savez-vous pas ? Votre corps est le
temple du Saint-Esprit qui
est en vous et que vous avez reçu de Dieu. Vous ne vous appartenez pas
à vous- mêmes, car vous avez été rachetés à un grand prix. Rendez donc
gloire à Dieu dans votre corps". (1 Corinthiens 6.19-20.)
Notre corps ne nous appartient plus! Qui en est
responsable?
********
"Nous portons ce trésor dans des vases de
terre, afin que cette
puissance extraordinaire soit attribuée à Dieu, et non à nous". (2
Corinthiens 4.5)
Sommes-nous réduits à un rôle de contenant inerte et
passif?
********
"Le coeur de l'homme médite sa voie, mais c'est
l'Eternel qui dirige ses
pas".
(Proverbes 16.9)
Dieu dirige nos pas! Est-ce une contrainte ou un
privilège?
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"Sans
moi, vous ne pouvez rien faire"
Article publié dans le No 288 du LIEN des cellules de prière, en 2018.
Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui
qui demeure en moi et en
qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez
rien faire. (Jean 15.5)
Sans moi, vous ne pouvez rien faire. Cette
parole est étonnante! En
effet, l'expérience montre que nous sommes capables de faire beaucoup
de choses, sans Dieu. Il suffit de regarder les prouesses
technologiques actuelles. Les humains ont-ils eu besoin du Christ pour
faire toutes ces choses?
En quoi cette affirmation nous concerne-t-elle
aujourd'hui?
Remarquons tout d'abord que Jésus adresse cette
parole à ses disciples.
Il est en train de leur donner un riche enseignement sur la manière de
travailler dans le Royaume de Dieu. Nous ne sommes donc pas dans
l'esprit du monde, mais dans celui du Royaume de Dieu où les lois du
travail et les principes de fonctionnement sont très différents.
Pour faire comprendre ces vérités à ses disciples,
Jésus leur montre un
pied de vigne. Pour que la sève puisse monter jusqu'au bout des
sarments et produire du fruit, il faut que les sarments soient bien
connectés au cep. C'est une évidence! Et si un sarment est cassé ou
coupé, la sève ne peut plus passer et le processus de formation du
fruit est interrompu.
Où Jésus veut-il en venir? Il a déjà expliqué à
plusieurs reprises à
ses disciples qu'ils sont appelés à faire des œuvres différentes de
celles que produit le monde. Ce sont des œuvres destinées à glorifier
Dieu. Comme le dira Paul, ce sont des œuvres
que Dieu a préparées
d'avance, afin que nous les pratiquions.(Ephésiens 2.10).
Elles ne peuvent pas être
accomplies selon le modèle du monde, c'est-à-dire selon des principes
purement humains. Elles doivent être faites selon un autre processus:
elles ont besoin de la vie divine pour se développer. Et cette vie,
seul Jésus peut la donner. Et c'est dans la mesure où les disciples
seront connectés à Jésus par le Saint-Esprit, comme les sarments sont
connectés au cep, qu'ils pourront devenir les transmetteurs de la vie
divine et produire des fruits pour la gloire de Dieu.
Pour que la sève
passe, il faut que les sarments soient connectés et surtout qu'ils
restent connectés jusqu'à la maturation du fruit. C'est important de le
rappeler, car il peut arriver que nous commencions bien une œuvre, mais
petit à petit nous laissons de côté cet enseignement: nous oublions de
travailler avec Jésus; nous préférons travailler seuls. Nous oublions
que pour produire un bon fruit, nous avons absolument besoin de la vie
divine jusqu'au bout.
Que d'œuvres
chrétiennes ont bien débuté! Elles étaient fondées en Christ, elles ont
prospéré grâce à cette vie divine qui animait ceux qui y étaient
engagés, elles ont duré un certain temps et puis elles ont
insidieusement décliné. Elles sont devenues des œuvres semblables aux
œuvres humaines produites dans ce monde. Elles ont d'ailleurs adopté
les modes de fonctionnement enseignés dans le monde. D'un point de vue
humain, elles ont continué à avancer et rien ne peut leur être
reproché. D'un point de vue spirituel, elles ont perdu leur vie
initiale. Souvenons-nous de ce reproche cinglant fait par le Christ à
l'église de Sardes:
Je connais tes œuvres. Je sais que tu passes
pour être vivant, mais tu
es mort.(Apocalypse 3.1)
C'est un risque qui nous guette tous!
Jésus disait à ses disciples qu'ils ne pouvaient
rien faire de valable
dans le Royaume de Dieu sans lui. Il ne s'est pas contenté de
l'enseigner, il l'a vécu lui-même!
Voici ce qu'il dit de sa dépendance de son Père:
Le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne
fait que ce qu’il voit le
Père faire; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait
pareillement.(Jean 5.19).
Ces paroles ne sont pas faciles à comprendre.
Peut-être Jésus s'est-il
inspiré de son métier de charpentier qu'il a appris en travaillant avec
son père, Joseph. Il le regardait faire et il essayait de faire de
même. Plus tard, dans son ministère, il était en contact étroit avec
son Père céleste et prenait ainsi connaissance des œuvres que son Père
voulait qu'il fasse sur terre. De plus, il acquérait les moyens de les
accomplir. D'autres paroles de Jésus en témoignent:
-
Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi- même;
c'est le
Père qui vit en moi qui fait lui-même ces œuvres.(Jean 14.10)
-
Je n’ai point parlé de moi-même; mais le Père, qui m’a envoyé,
m’a
prescrit lui-même ce que je dois dire et annoncer... C'est pourquoi les
choses que je dis, je les dis comme le Père me les a dites.(Jean
12.49-50)
J'en conclus que Jésus tirait de son Père toute
l'inspiration pour ses
œuvres et son enseignement. Quel exemple!
Jésus avait reçu le Saint-Esprit sans mesure. Il
avait avec son Père
une communion parfaite que nous ne pourrons jamais avoir à ce degré.
C'est sans doute pour cela que nous peinons à comprendre cette
dépendance. Je me dis tout de même que si Jésus vivait et travaillait
ainsi, nous ne pouvons prétendre œuvrer sur terre en nous passant de
lui. Jésus disait bien que
le serviteur n'est pas plus grand que
son
maître. Si Jésus a estimé vital de dépendre ainsi de son Père au
cours
de son ministère terrestre, nous devons nous aussi dépendre de lui pour
vivre et travailler.(Ephésiens 2.10) L'exigence est de taille!
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Servir
:
une dynamique révolutionnaire!
Cet article a été publié dans le No 291 du LIEN des cellules de prière,
en 2018.
Nous
sommes à la veille de la crucifixion de Jésus. Le Maître mange pour la
dernière fois avec ses disciples. Le moment est
donc particulièrement solennel et émouvant.
Au cours du repas, les disciples posent une question
surprenante à
Jésus: "Qui doit être considéré comme le plus grand parmi nous ?" (Luc
22.24-25).
Jésus se lève de table, verse de l'eau dans un bassin et se met à laver
les pieds de ses disciples (Jean 13.1-20).
Normalement, le lavement des pieds se fait avant le
repas. Il est
effectué par des serviteurs ou éventuellement par d'autres personnes
qui désirent tout particulièrement marquer leur affection à l'égard de
leur invité. Dans le cas présent, la règle voudrait que les disciples
lavent les pieds de leur maître. Ils ne l'ont pas fait. Au lieu de
cela, ils cherchent à savoir qui est le plus grand parmi eux!
En lavant les pieds de ses disciples, le Seigneur
casse un schéma tout
humain. Il se met dans une position de serviteur et leur donne ainsi un
enseignement majeur. Jésus l'explique :
Les rois des nations dominent sur leurs peuples
et ceux qui exercent le
pouvoir sont appelés bienfaiteurs. Que cela ne soit pas votre cas.
Jésus décrit ici le schéma humain classique : c'est
la loi du plus fort
qui prévaut. On règne par la force physique ou intellectuelle et le
titre de bienfaiteurs est même souvent donné aux tyrans les plus durs,
malgré leur méchanceté. À cette société humaine déséquilibrée, Jésus
oppose un type de société nouvelle : la loi du plus fort est remplacée
par la loi du service. Chacun est appelé à servir, qu'il soit aîné ou
plus jeune, grand ou petit. Servir est donc un moyen que Jésus met en
place pour casser une dynamique destructrice, celle du dominateur qui
exploite les autres pour son propre profit. Servir est juste le
contraire : c'est chercher le bien de son prochain, l'aider à prospérer
et à occuper sa vraie place dans la société.
J'ai un peu artificiellement scindé cette action en
deux volets: A)
aider le plus faible à se relever pour qu'il occupe sa vraie place, et
B) conduire le plus fort et l'abuseur à renoncer à sa place dominatrice
pour qu'il retrouve, lui aussi, une juste place selon le dessein de
Dieu.
A) Aider le plus faible à se relever
La relation faussée entre le dominateur exploitant
et le dominé
exploité est si ancrée dans certaines sociétés que les gens ont une
peine folle à sortir de ce schéma.
Je vous donne un exemple. Dans les hôpitaux où j'ai
travaillé, j'ai
toujours pris la peine de saluer aimablement les personnes qui
s'occupaient du nettoyage et de l'entretien. Parfois, certaines d'entre
elles, des étrangères, me regardaient avec un air ahuri. J'ai alors
demandé ce qui se passait. On m'a répondu que, dans leur culture, un
médecin ne s'abaisse pas à saluer une femme de ménage. J'ai persévéré
et petit à petit un sourire et un petit geste de la main ont répondu à
mon salut. Le message passait. Dire bonjour, ce n'est vraiment pas
grand- chose, mais c'est un début. Respecter leur travail, leur parler,
les remercier, leur donner si nécessaire un petit coup de main, voilà
quelques attitudes simples qui peuvent changer une relation et aider
l'autre à sortir d'une position de dévalorisation.
Combien de gens ont été rabaissés depuis leur plus
tendre enfance? Par
leurs parents, leur famille, leur milieu social et professionnel,
peut-être même leur église? Finalement, ils ont pris le pli et ne se
voient pas autrement que dans une position d'inférieur, voire d'esclave.
C'est en premier lieu à ces gens que Jésus est venu
parler. Il s'est
mis à leur hauteur pour les servir, les guérir, les réhabiliter. Du
coup, se voyant à la même hauteur que Jésus, ils se sont sentis
rehaussés, revalorisés, prenant non une stature d'esclave mais celle
d'homme et de femme libres.
Si Jésus s'est comporté ainsi, nous devons marcher à
sa suite, dans ses
pas. Jésus l'a rappelé à ses disciples :
Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le
Seigneur et le Maître, vous
devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres. Je vous ai donné
un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait... le serviteur
n'est pas plus grand que son seigneur, ni l'apôtre plus grand que celui
qui l'a envoyé. (Jean 13. 14-16)
Chaque fois que nous servons une personne faible et
abaissée, nous lui
donnons une chance de remonter la pente. C'est aussi pour nous la
possibilité de communier avec le Seigneur. Nous suivons ses traces et
c'est là que nous le rencontrons.
Je vous donne un autre exemple. Dans une salle
d'opération, il y a
toute une hiérarchie : le chirurgien occupe une place dirigeante et
l'aide de salle se trouve au bas de l'échelle. Entre deux se
répartissent les autres collaborateurs en fonction de leurs niveaux de
formation. C'est le schéma classique, qui fonctionne, mais souvent au
prix de bien des souffrances.
En tant que chirurgien, j'ai appris à
regarder tous les membres de l'équipe comme des collaborateurs qui
œuvrent sur le même plan que moi. Chacun fait son travail sans se
mettre
au-dessus des autres. Cela fonctionne très bien. Mes collaborateurs
étaient heureux de travailler avec moi, l'ambiance était sereine et
l'efficacité était toujours là. Chose étonnante: mon état d'esprit a
fini par "déteindre" sur les autres membres de l'équipe.
B) Conduire le plus fort à s'abaisser
Quand on parle de service chrétien, on pense
généralement au point A
traité ci-dessus. Mais on oublie qu'il y a encore une autre partie, qui
est sans doute bien plus difficile : conduire le plus fort à s'abaisser.
Humainement parlant, on serait tenté d'utiliser la
force pour
l'abaisser, mais ce n'est pas du tout le plan divin. Ecoutons plutôt
Jésus :
40 Si quelqu’un veut plaider contre toi, et
prendre ta tunique,
laisse-lui encore ton manteau. 41 Si quelqu’un te force à faire un
mille, fais-en deux avec lui. 42 Donne à celui qui te demande, et ne te
détourne pas de celui qui veut emprunter de toi.
43 Vous avez appris qu’il a été dit: Tu aimeras ton
prochain, et tu
haïras ton ennemi. 44 Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis,
bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous
haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous
persécutent, 45 afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les
cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons,
et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.
46 Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle
récompense méritez-vous?
Les publicains aussi n’agissent-ils pas de même? 47 Et si vous saluez
seulement vos frères, que faites-vous d’extraordinaire? Les païens
aussi n’agissent-ils pas de même?
48 Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est
parfait. (Matthieu
5. 40-48)
Les versets 40-41 ont toujours été énigmatiques pour
moi, jusqu'à ce
que je les considère sous l'angle abordé ici. Qu'en est- il? Le rapport
de force n'est pas très clair de prime abord. Le créancier veut-il
faire un procès et prendre la tunique en gage? Lui donner en plus le
manteau éviterait-il le procès? C'est possible. On peut aussi penser
que le fait de
donner le manteau casse un rapport de force qui n'est pas sain.
Il en est de même avec celui qui oblige à faire un
mille. La Bible
Annotée dit ceci: "L'expression est empruntée à un usage oriental
introduit par les Perses, d'après lequel les employés de l'État, et en
particulier les courriers postaux, étaient autorisés à requérir des
hommes pour porter un message, un fardeau etc." Faire un mille de plus,
c'est une manière de casser un rapport de force dominant-dominé et de
dire : "Tu me traites comme un esclave en m'obligeant à faire un mille
pour toi. Sache que je ne suis
pas ton esclave, c'est pourquoi je t'en offre un de plus". En agissant
ainsi, l'exploité devient celui qui sert, celui qui donne. Il reprend
la main. Ainsi, il se met à la même hauteur que l'exploitant et oblige
celui-ci à reconsidérer sa position.
Aimer ses ennemis, les bénir au lieu de les maudire,
prier pour eux,
leur faire du bien, tous ces ordres de Jésus entrent dans la même
logique.
C'est une belle utopie, me direz-vous!
Malheureusement, la réalité vous
donne souvent raison: "Donner son manteau" ou "faire un mille de plus"
peut ne pas aboutir. La relation reste faussée. Il faut donc utiliser
d'autres moyens pour faire comprendre à l'autre qu'il est dans une
position d'abuseur et d'exploitant. Un moyen efficace peut être la
parole.
Aux pharisiens qui pensaient avoir un pouvoir sur
Jésus, celui-ci leur
répond ainsi, en parlant de sa vie :
Personne ne me l'ôte, mais je la donne de
moi-même. (Jean 10.18)
Lors de sa comparution devant Pilate, Jésus n'a pas
hésité à remettre
en place ce dernier qui s'enorgueillissait d'avoir le pouvoir de le
crucifier. Il lui dit ceci :
Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi, s'il ne t'avait pas été donné
d'en
haut. (Jean 19.11)
Jésus est resté constamment maître de son service et
a insisté pour que
les autres le comprennent. Il leur a aussi parlé.
Si nous sommes dans une position d'exploité et
d'abusé, demandons au
Seigneur de nous inspirer pour que nous puissions dire à l'autre une
parole claire. Une parole qui puisse le remettre en question. C'est un
service que nous lui rendons.
Malheureusement, il arrive bien souvent que
l'abuseur ne se remette pas
du tout en question, qu'il persévère dans sa méchanceté et devienne un
persécuteur. Jésus nous a clairement avertis :
Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite:
Le serviteur n’est pas
plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous
persécuteront aussi... (Jean 15.20)
C'est une réalité qui fait partie de la vie
chrétienne. Nous pouvons
être persécutés et ne rien pouvoir y changer. Nous n'avons alors
d'autre alternative que de persévérer dans la prière et nous confier en
Dieu qui nous secourt dans la souffrance. (Voir 1 Pierre 2.19-20)
Revenons au service! Lorsque Jésus demande à ses
disciples de
s'abaisser pour servir l'autre, il ne cherche nullement à détruire le
principe de la hiérarchie et supprimer toute position d'autorité. Il se
présente d'ailleurs à ses disciples comme le Seigneur
et le Maître. En réalité, ce que Jésus veut détruire, c'est
l'utilisation d'une position dominante pour exploiter et asservir le
subalterne. On est donc loin des idées révolutionnaires anarchistes qui
veulent détruire l'autorité.
Toute personne qui est placée à une position
d'autorité peut suivre
l'exemple de Jésus. Elle peut assumer sa fonction et servir les autres.
Les deux ne sont pas du tout incompatibles! Le président d'un État peut
servir sa nation en accomplissant honnêtement et humblement sa tâche.
Il ne cherche pas à tirer profit pour lui-même de son peuple, il ne
l'exploite pas, mais il fait tout pour que son pays se développe le
mieux possible et que chacun puisse en bénéficier.
Le patron d'une
entreprise peut servir ses ouvriers en gérant correctement ses
affaires, selon les valeurs que la Bible nous enseigne. En faisant
cela, il ne perd nullement son autorité, bien au contraire! Il a la
satisfaction d'accomplir une noble tâche et de travailler dans le
royaume de Dieu. Il aura la joie de voir la bénédiction divine reposer
sur lui et sur tous ses collaborateurs. Une telle joie n'a- t-elle pas
infiniment plus de prix que la satisfaction de gagner de l'argent en
exploitant les autres?
L'enseignement sur le service que Jésus nous donne
ici peut transformer
une vie. Il peut changer beaucoup de choses dans la société, parce que
la dynamique qu'il apporte est révolutionnaire et s'oppose à la loi du
plus fort, une loi qui détruit les plus faibles.
Voulons-nous relever ce défi?
Questions:
1. Comment puis-je mettre en pratique dans ma vie
familiale et
professionnelle ce message sur le service?
2. Quelle est ma relation avec mes subalternes?
3. Comment comprendre cette exhortation de Paul: ".
..
que l'humilité
vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes"
?
Philippiens 2.3
4. Savons-nous que nous recevrons au Jugement
dernier selon le bien ou
le mal que nous aurons fait pendant notre vie ici-bas? 2 Corinthiens
5.10. Voir aussi: Matthieu 25.31-46
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